Enno Strobel poste régulièrement sur Facebook des vidéos, photos et témoignages au fil de ses rencontres. L’occasion d’avoir des nouvelles en images des envoyés à Madagascar, ainsi que des actions soutenues par les Églises de France.
À Madagascar, maîtriser correctement le français, être capable de le parler dans la vie de tous les jours, c’est un défi. Conséquence des aléas et revirements de la politique linguistique, d’une vingtaine d’années de «malgachisation» de l’enseignement à marche forcée, de la préférence pour l’anglais du temps de l’ancien président Marc Ravalomanana, le français est trop souvent enseigné dans les écoles comme une langue morte et les élèves n’en ont, au mieux, qu’une connaissance livresque. On estime que 5% seulement de la population est réellement francophone, c’est-à-dire capable de parler aussi bien français que malgache, alors même que le français est la langue officielle de l’écrit, des procédures… et le sésame indispensable pour obtenir un emploi. Il y a dès lors un rapport direct entre la maîtrise de la langue et le niveau social.
Voilà pourquoi les missions des envoyés du Défap à Madagascar tournent en grande partie autour de l’enseignement, et notamment du français. C’est le cas de Mathieu Ramanitra, envoyé en tant que VSI (Volontaire de Solidarité Internationale) au sein du département éducation de la direction nationale des écoles de la FJKM (la plus grande fédération protestante de l’île, avec environ 5 millions de membres) pour coordonner la formation des enseignants. […]