Six projets soutenus. L’Organisation internationale de la francophonie (OIF) présente, sur son site les projets qu’elle va soutenir pour lutter contre la désinformation et favoriser la mobilisation pour l’accès à une information fiable, juste et éclairée, après son appel à projet du 15 octobre dernier. Parmi eux, cinq projets situés sur le continent africain. Les lauréats se partageront une enveloppe de 200 000 euros, abondée à hauteur de 150 000 euros par la France, précise l’OIF.

Le projet DEFI

Derrière l’acronyme DEFI se cache le projet franco-belge Développement d’Expertises croisées entre initiatives Francophones contre la manipulation de l’Information de jumelage. Né de l’union des Surligneurs, des Surligneurs Belgique et de Datagora, il permet de mettre en commun leur expertise de la vérification légale des faits (legal checking), du datajournalisme de communication et de la vulgarisation de l’information et de contenus. Les trois partenaires entendent également partager ces compétences avec d’autres initiatives francophones engagées dans la lutte contre la désinformation.

Le projet COZI

Consortium Zero infox en Afrique de l’Ouest (COZI) est un projet porté par les équipes de Banouto, au Bénin, de Code for Africa – PesaCheck, au (Sénégal) et d’AmiNet – PluriMédias, au Burkina Faso. Dédié à la jeunesse ouest africaine, il allie site d’investigation, journalisme “open-data” et programmes d’actualité. Il ambitionne, notamment, la mise à disposition de contenus de vérification des faits en langues locales et leur diffusion à grande échelle dans les pays de trois partenaires.

Des formations techniques

Le projet Formations en techniques de vérification des faits des radios communautaires et sensibilisation de la jeunesse contre la désinformation en Centrafrique a vu le jour grâce au rapprochement de l’Association des fact-checkers de Centrafrique (République centrafricaine), avec CongoCheck (République démocratique du Congo) et le Réseau des médias communautaires de Centrafrique (République du CA). Tous les trois veulent renforcer les capacités en vérification des faits des journalistes centrafricains. Ils souhaitent aussi développer la production de contenus radiophoniques d’information et sensibiliser le jeune public aux méfaits de la désinformation.

Mutualisation des expériences

Le projet Mutualisation des expériences, formation et sensibilisation à la lutte contre la désinformation en République centrafricaine, au Cameroun et en France est transcontinental, comme son nom l’indique. Il rassemble l’Observatoire Pharos (France), l’Association pour le développement intégré et la solidarité interactive, (ADISI – Cameroun) et le Consortium des journalistes centrafricains de lutte contre la désinformation (CJCLD – République Centrafricaine). Le projet entend lutter contre le discours haineux et les infox dans les trois pays grâce, notamment, à un projet de cartographie, afin de comprendre et de limiter le phénomène de désinformation et ses nombreux impacts négatifs sur le vivre-ensemble.

Un projet d’éducation aux médias

Le projet Engager les jeunes et les organisations de la société civile dans la lutte contre la désinformation à travers l’éducation aux médias et à l’information a vu le jour grâce à l’envie de collaborer de trois associations : EducommunicAfrik (Burkina Faso), l’Association camerounaise d’éducation aux médias (EDUK-MEDIA – Cameroun) et Les Bénévoles de l’éducation aux médias et à l’information (Côte d’Ivoire). Elles comptent sur l’amélioration des connaissances, des compétences, mais aussi sur l’esprit critique des jeunes burkinabés, ivoiriens et camerounais pour lutter contre la désinformation. Pour ce faire, différents projets de sensibilisation au traitement éclairé de l’information et à l’utilisation responsable des réseaux sociaux seront mis en place.

Des formations

Actions de formation sur la lutte contre la désinformation à destination des professionnels de l’information est un projet porté par un partenariat entre deux grandes écoles francophones en sciences de l’information. L’École nationale supérieure des sciences de l’information et des bibliothèques (ENSSIB) et l’École de bibliothécaires, archivistes et documentaliste de l’université Cheikh Anta Diop de Dakar (EBAD) se sont rapprochées dans le but de coréaliser des activités de formation. Celles-ci ont pour objectif de donner des outils et des compétences complémentaires aux professionnels de l’information francophones pour qu’ils puissent mieux lutter contre la désinformation. Elles devraient aussi participer au partage de connaissances francophones sur l’éducation aux médias et à l’information.