Les pays les plus pauvres sont ceux qui souffrent le plus du réchauffement climatique. Un rapport rendu public lundi 8 novembre, par la revue Nature, explique que ceux-ci pourraient être gravement affectés par le réchauffement climatique. Et ce, même si la communauté internationale parvient à tenir ses engagements en faveur de la protection de l’environnement, rapporte Le Point. Dans le pire des cas, le PIB de ces pays pourrait chuter de 80 % selon les chercheurs à l’origine de l’étude.
Christian Aid, une organisation non gouvernementale chrétienne, a scruté la situation de 65 pays et des îles les plus pauvres ou les plus directement menacés, participant à la COP26. Selon ses estimations, en 2050, la perte médiane du PIB devrait atteindre 19,6 %. Une estimation qui passe à 63,9 % à l’horizon 2100. Cependant, si l’accord de Paris, qui vise à limiter le réchauffement climatique à + 1,5 degré Celsius par rapport à l’ère préindustrielle est respecté, la chute du PIB serait limitée à 13,1 % en 2050 et à 33,1 % en 2100.
Le Soudan et la Mauritanie en tête de ce classement
Mais pour six des dix pays les plus touchés par le dérèglement climatique, ce recul serait de l’ordre de 80 % à la fin du siècle dans le pire des cas. Dans le meilleur des cas, il avoisinerait les 20 % en 2050. Le Soudan, la Mauritanie et le Mali sont les pays les plus fragilisés. Le Niger, le Burkina Faso, le Tchad et Djibouti suivent. Ils devancent deux pays sud-américains : le Suriname et Guyana. La Guinée ferme ce triste classement.
“Ces pertes économiques faramineuses soulignent le besoin urgent d’un mécanisme pour répondre aux questions de pertes et préjudices (…) Les dirigeants des pays riches ne peuvent plus traîner des pieds sur cette question à la COP26”, écrit Christian Aid en introduction à ce rapport, cité par l’hebdomadaire. L’étude a été réalisée sur la base d’un modèle économétrique, qui croise des données liées à la croissance et à l’augmentation des températures.