Depuis le jeudi 9 février, les couples de même sexe ont la possibilité de recevoir une bénédiction au sein de l’Église d’Angleterre. Cette décision fait suite à de longs débats. Ce n’est qu’après huit heures de discussions réparties sur deux jours que les 250 membres du synode ont tranché. C’est finalement le compromis qui l’a emporté : si l’Église d’Angleterre a accepté de bénir les personnes homosexuelles, l’institution continue de refuser de célébrer des mariages religieux entre des personnes du même sexe. Au total, 250 membres ont voté pour, 181 contre et 10 se sont abstenus.
Jayne Ozanne, membre du synode et militante LGBT +, était profondément désolée du vote final. « Nous envoyons un message que peu de personnes dans le pays comprendront », a-t-elle estimé, sur Twitter.
Vers un nouveau départ
« Le synode est maintenant parvenu à un résultat. Je reconnais que certains en seront profondément reconnaissants, et que d’autres vont en être blessés », a déclaré pour sa part l’évêque de Londres Sarah Mullally, suite à l’annonce du résultat. « Les archevêques et moi-même espérons que ce débat profond et recueilli marque un nouveau départ pour l’Église, dans notre volonté d’avancer en s’écoutant les uns les autres, et par-dessus tout Dieu », a-t-elle poursuivi.
Composée de 85 millions de croyants, l’Église d’Angleterre apparaît globalement ouverte à l’égard de la communauté LGBT+. Rappelons que depuis 2005, l’Église d’Angleterre autorise les hommes et les femmes homosexuels unis dans le cadre d’un partenariat civil à devenir prêtres.
D’autres Églises anglicanes sont plus fermées sur le sujet, notamment dans certains pays d’Afrique subsaharienne où l’homosexualité reste considérée comme un crime.