Avez-vous remarqué autour de vous des personnes vêtues de noir, chaque jeudi ? Elles participent certainement à l’action des #Jeudis en noir pour dire NON à la violence et NON au viol.
Chacun, chacune peut militer. Il suffit de s’habiller en noir les jeudis, de prendre un selfie ou une photo de groupe et de la poster sur les réseaux sociaux avec le sous-titre « #Jeudis en noir ». C’est aussi simple que cela.
Une résistance et une militance
J’en fais l’expérience depuis cinq ans. À ce titre, je peux témoigner des changements nés de cette action. D’abord, j’ai aimé cette forme de militance silencieuse s’installant discrètement, obstinément. J’ai aimé l’appel à la résistance – apprendre à dire « NON » – mais aussi son espérance – « Vers un monde sans viol ni violence » – et son ouverture : cette action est pour tous, hommes et femmes. Dans un second temps, je me suis renseignée et intéressée aux causes et valeurs de ce « NON ».
Et un jour, une femme battue s’est présentée à moi pour me demander de l’aide. Ce jour-là, je n’ai pas hésité une seconde, c’est comme si j’avais été prête à l’accueillir. Nous ne nous connaissions pas, elle avait sonné par hasard. Je ne sais ce qu’elle est devenue depuis.
Faire quelque chose de concret
Ce que je sais, c’est qu’à travers cette action symbolique, il est possible de faire quelque chose de concret : dire NON à la violence, simplement, mais fermement. Dire NON, pour entrer en résistance et affirmer que la résilience est possible, que les manières d’être, de dire ou de faire peuvent évoluer vers un monde sans viol ni violence.
L’initiative est née il y a plus de 20 ans. Elle est portée par le Conseil œcuménique des Églises et ses membres responsables, hommes et femmes. Nous aussi, nous sommes les membres du Conseil œcuménique des Églises… Alors, on s’habille en noir jeudi ?