La violence contre les femmes est criminalisée par une nouvelle loi, dans la province du Penjab au Pakistan.
C’est très bien. Mais certains islamistes dénoncent cette loi. Ils l’accusent d’être en contradiction avec le Coran et de tendre à augmenter le taux de divorces. Le chef du Jamiat Ulema-e-Islam Fazl Party n’a pas craint le ridicule en déclarant à la presse, le 1er mars : « Cette loi s’oppose au saint Coran, à la vie du prophète Mahomet, à la Constitution du Pakistan et aux valeurs de notre pays ». Et il voit dans cette loi une « conspiration de l’Occident, une colonisation par les Américains et les Britanniques de notre société. »Il a évidemment surtout peur que les hommes perdent leur autorité chez eux.
Un autre y voit une « tragédie qui supprime les droits des hommes. » Est-ce que cela signifie que les hommes du Penjab n’avaient d’autorité sur les femmes que par la violence ?
La loi a été votée à l’unanimité le 24 février après neuf mois d’opposition. Elle criminalise la violence domestique, émotionnelle, psychologique, verbale et économique aussi bien que le harassement. Une enquête de 2010 menée par une fondation pakistanaise de défense des droits des femmes a révélé que 5500 crimes contre elles ont été commis cette année-là dans la province du Penjab, à savoir 65 % de l’ensemble des crimes enregistrés contre les femmes. […]