Des alertes tsunamis ont été lancées dans différentes zones ayant des littoraux bordés par l’océan Pacifique, comme en Polynésie française, au Japon, ou encore en Russie, entre autres. Un séisme de magnitude 8,8 sur l’échelle de Richter, d’abord évalué à 8,7, a frappé la région du Kamtchatka, dans le nord-est de la Russie, dans la nuit du mardi 29 au mercredi 30 juillet, et est à l’origine du déclenchement d’évacuations préventives, notamment dans les pays cités précédemment, et d’émission d’avis de tsunamis, peut-on lire sur franceinfo.
Alors que la situation continue d’évoluer, certains pays ont déjà levé ou rétrogradé les alertes à l’heure où nous écrivons ces lignes. Il s’agit du séisme le plus puissant documenté dans la région du Kamtchatka depuis près de 73 ans, en 1952, lorsqu’un tremblement de terre d’une magnitude de 9,0 avait été détecté. C’est à l’Institut américain de géophysique (USGS) que l’on doit l’enregistrement de ce nouveau séisme, ainsi que la réévaluation à la hausse de sa puissance. Autour de l’épicentre, c’est déjà un minimum de six répliques qui ont pu être ressenties, d’après l’USGS, cité par Le Monde. Deux d’entre elles ont atteint des magnitudes respectives de 6,9 et 6,3, tandis que des puissances allant jusqu’à 7,5 pourraient survenir dans les jours suivants.
La Polynésie française en état de crise
L’impact de l’onde de choc sur la puissance des tsunamis déclenchés varie énormément en fonction, et la Polynésie française n’est pas épargnée, alors qu’une cellule de crise a été mise en place dans le territoire d’Outre-mer. L’archipel des Marquises, principalement les îles de Ua Huka, Nuku Hiva et Hiva Oa, était menacé par des vagues pouvant aller d’un peu plus d’un mètre de hauteur jusqu’à quatre mètres, selon les estimations, aux alentours de 12 h 30 (heure française) mercredi 30 juillet, tandis que le phénomène « peut durer 4 à 6 heures », détaille le secrétaire général du Haut-commissariat de la République en Polynésie française, Xavier Marotel.
« Il y aura peut-être une deuxième, voire une troisième vague. C’est un phénomène qui est classique donc il faut se mettre à l’abri dans la durée et ne pas penser qu’après la première vague, c’est terminé », a-t-il ajouté en conférence de presse. Les services de l’État ont également confirmé que « les autres archipels de la Polynésie française devraient être concernés par une hauteur d’eau inférieure à 30 cm qui ne nécessite pas une évacuation ou une mise à l’abri ». Sophie Primas, porte-parole du gouvernement, assure qu’aucune « infrastructure majeure ne semble être compromise ».
Branle-bas de combat dans le Pacifique
La Russie, au plus près de l’épicentre, a dû faire face à des vagues allant de trois à cinq mètres sur les côtes du Kamtchatka, d’après BFM TV, qui cite Reuters. Les habitants ont été secoués par le séisme ainsi que par une succession de vagues envahissant les rues dans l’archipel des Kouriles, plus particulièrement dans le port de Severo-Kourilsk, où les îles du nord ont été entièrement évacuées après le déclenchement de l’état d’urgence. D’après les premiers témoignages des habitants sur les réseaux sociaux et dans les médias russes, toute la côte serait inondée, et des infrastructures portuaires ont été ravagées. Pour l’heure, ce sont pas moins de quatre vagues qui se sont abattues sur les côtes de l’archipel russe.
En même temps que la Russie, c’est le Japon qui a subi ses premiers tsunamis vers 4 heures du matin (heure française), mercredi 30 juillet. Une vague de 1,30 m a ainsi heurté la préfecture de Miyagi aux alentours de 7 heures (heure française), où les alertes restent maintenues alors que le reste du pays a rétrogradé la menace à des appels à la vigilance. À noter que la tristement célèbre centrale nucléaire de Fukushima a été évacuée. Les autorités philippines ont effectué la même manœuvre que leurs homologues nippons en rétrogradant l’alerte tsunami d’abord décrétée.
Aux États-Unis, des alertes ont été lancées tout au long de sa côte ouest et également à Hawaï où un ordre d’évacuation avait initialement été décrété, pour ensuite être annulé après le passage des plus grosses ondes océaniques attendues. Des risques de tsunamis ont aussi été émis pour d’autres pays tels que l’Équateur et le Mexique.