Initiée par Place Publique et soutenue par des associations ouïghoures, tibétaines et hongkongaises, une manifestation contre la participation officielle de la France aux JO de Pékin (4-20 février) s’est tenue, samedi 29 janvier, à Paris. Comme le rappelle RFI, le 20 janvier, l’Assemblée nationale a reconnu le caractère “génocidaire” des violences commises à l’encontre des Ouïghours. Et le 28 janvier, Christiane Taubira et Yannick Jadot ont demandé au président Emmanuel Macron de se joindre au boycott diplomatique de l’événement – les États-Unis, le Canada, l’Australie et le Royaume-Uni, notamment, ont fait part de leur intention de ne pas envoyer de délégation officielle à Pékin.
Sur l’esplanade des Invalides, dans la capitale parisienne, environ 200 manifestants se sont déplacés pour tenter de mettre la pression sur les autorités françaises. “On parle de génocide, on parle de trois millions de personnes qui sont enfermées dans des camps, torturées, stérilisées. L’État français, il y a quelques jours, a avoué qu’il se passait quelque chose, mais il ne fait rien”, déplore un jeune étudiant au micro de RFI.
La France sera représentée
Figure de la cause ouïghoure en France, le député européen Raphael Glucksmann estime qu’il est “inconcevable, pour nous, que la France envoie des représentants officiels assister aux Jeux olympiques de Pékin. Aucun représentant d’une nation démocratique ne doit venir cautionner l’opération de propagande du régime chinois.”
Quelques semaines plus tôt, le chef de l’État, Emmanuel Macron, avait indiqué que le boycott diplomatique n’aurait été qu’une mesure “symbolique” sans efficacité. D’après Libération, la ministre des Sports ira à Pékin, malgré tous ces appels au boycott. Le secrétaire d’État chargé des Affaires européennes, Clément Beaune, a assuré sur RTL que le gouvernement français sera représenté : “Il y aura une présence de la ministre déléguée aux Sports, Roxana Maracineanu, sans doute pas à la cérémonie d’ouverture, mais pour soutenir nos athlètes à un moment pendant ces JO”.