1) La troisième tentative est la bonne

C’est en 1988 qu’il se lance pour la première fois dans la course à la Maison Blanche. Bien qu’il figure parmi les favoris, il est contraint de jeter l’éponge suite à des exagérations sur son passé et des plagiats dans ses discours de campagne. Il réitère vingt ans après sa première tentative mais abandonne en janvier 2008 sans inciter à voter pour Barack Obama, ni Hillary Clinton. Il a même pu faire un commentaire particulièrement déplacé au sujet de Barack Obama en le qualifiant de « premier Afro-Américain qui s’exprime bien, brillant, propre sur lui et beau garçon ».

2) Numéro deux de Barack Obama, mais pas que…

En janvier 2009, il est choisi par Barack Obama comme colistier et fait son entrée avec lui à la Maison Blanche en pleine crise financière. Selon les médias, Barack Obama fait ce choix pour éviter que l’on l’accuse d’inexpérience notamment en politique étrangère. En novembre 2012, il est réelu vice-président toujours en duo avec Barack Obama. Au fil des années, les deux hommes ont noué une grande amitié. Des commentateurs soulignent que ce poste de vice-président a pu l’aider lors de l’élection de 2020, ayant bénéficié des soutiens de Barack Obama, notamment afro-américains.

3) Une ligne modérée

Joe Biden ce n’est pas Bernie Sanders, marqué plus à gauche, très populaire lors de la campagne de 2016. Selon des commentateurs, il incarne l’aile centriste du parti démocrate. L’ex-parlementaire (élu pour la première fois au Sénat en 1972) a toujours cultivé son centrisme et son goût du compromis politique. Dans une interview donnée au site Franceinfo, le 7 novembre, Benjamin Haddad, chercheur en relations internationales, estimait que Joe Biden, une fois élu, pourrait choisir une poignée de personnalités républicaines au sein de son gouvernement dans un souci d’apaisement.

4) Zones d’ombre et regrets

Lucy Flores, ex-candidate au poste de gouverneur du Nevada, accuse Joe Biden de l’avoir embrassée et touchée de manière déplacée en 2014. « Nous étions en meeting de campagne dans le Nevada. Même Eva Longoria était là. Joe Biden était derrière moi. Subitement, venant de nulle part, il a posé ses mains sur mes épaules, a reniflé mes cheveux puis m’a embrassée sur la tête », a-t-elle pu déclarer sur CNN. Cette dernière n’est pas la seule femme à pointer du doigt des « gestes déplacés ».

Comme la majorité du Congrès, il vote en faveur du « Patriot Act »autorisant le président George W. Bush à mener des opérations militaires en Irak. Un vote qu’il déclara par la suite regretter. Au début des années 1980, autre regret, celui d’avoir voté en faveur d’une résolution permettant aux Etats de revenir sur l’arrêt Roe vs. Wade sur l’avortement.

5) Un passé familial difficile

En 2016, son fils aîné Beau est décédé d’une tumeur au cerveau. C’est l’une des raisons pour laquelle il ne s’est pas porté candidat à l’élection présidentielle de 2016 en dépit de sa forte popularité. Ce n’est pas le seul drame qu’a connu le nouveau président âgée de 77 ans. En décembre 1972, il a perdu sa femme et sa fille âgée de 13 mois lors d’un accident de voiture. En 1975, il fait la rencontre de sa seconde épouse, Jill Biden. Aujourd’hui âgée de 69 ans, la nouvelle « First Lady » est présentée comme une femme d’influence.