« L’entrée du mouvement AFC/M23 dans la ville de Goma a fait naître une grande panique et de la psychose au sein de la population. Notons d’abord que la ville se trouvait dans un contexte très sensible à cause de l’intensité de sa population. Près de deux millions d’habitants sur une superficie d’environ 75,72 km², logeant en plus, dans des camps en banches ; plus de 650 000 personnes déplacées de guerre à cause des combats, venant des zones périphériques. De plus, la ville était très militarisée, hébergeant le commandement général et le gouverneur militaire comme capital de la Province.
Tout a commencé le samedi 25 janvier 2025 où, au rapprochement de la guerre, toutes les institutions de formation scolaires et universitaires ont été obligées de renvoyer les apprenants à leur domicile, les marchés ont fermé afin de permettre à chacun de rester près de sa famille. Personnellement, j’ai été appelé pour récupérer mon fils d’urgence et, étant de service à la paroisse, j’ai été obligé de libérer urgemment les fidèles afin de leur permettre de rejoindre leur famille. Entretemps, un mouvement accru de militaires s’est ressenti dans la ville et la pression de la guerre a visiblement été manifeste. Le même jour, sous les tirs des armes lourdes et légères, le courant a été coupé et, déjà, les familles ont eu du mal à suivre de près ce qui se passait. Le dimanche 26 janvier, ma famille et moi nous sommes rendus au culte et, comme je devais voyager juste après, il n’a plus été possible d’accéder à l’aéroport à cause des opérations militaires qui y étaient déjà en […]