Depuis l’Écosse, où il rencontrait le Premier ministre britannique, Keir Starmer, lundi 28 juillet, le président américain a semblé agacé par l’attitude de son homologue russe. Alors qu’il avait donné, le 14 juillet dernier, une limite de cinquante jours à Vladimir Poutine pour mettre fin au conflit avec l’Ukraine, sous peine de sanctions économiques, Donald Trump a raccourci l’échéance ce lundi. Il a indiqué donner « dix à douze jours » au président russe pour s’accorder avec l’Ukraine, relate RFI. « Il n’y a aucune raison d’attendre. Nous ne voyons aucun progrès », a-t-il ajouté.

Des sanctions économiques

Que pourrait-il advenir si le maître du Kremlin décide de rester sourd aux échéances fixées par le locataire de la Maison Blanche ? Donald Trump prévoit de s’attaquer directement aux finances russes. Il avait dans un premier temps menacé de « droits de douane très sévères » et indique désormais se tourner vers des sanctions « secondaires ». En d’autres termes, le président américain pourrait imposer des sanctions aux pays achetant des produits russes, notamment les hydrocarbures, ce qui pourrait impacter les exportations de pétrole, indique RFI.

« Un pas de plus vers la guerre »

Alors que des pourparlers se sont tenus à Istanbul entre l’Ukraine et la Russie mercredi 23 juillet, les bombardements se poursuivent. Ces dernières vingt-quatre heures, l’état-major ukrainien a ainsi recensé 172 combats sur son territoire, a-t-il affirmé dans une publication Facebook postée mardi 29 juillet matin, relayée par Le Monde.

Face au coup de pression donné par Donald Trump, le chef de l’administration présidentielle ukrainienne, Andriï Yermak, a remercié le président américain « de faire preuve de fermeté et d’adresser un message clair de paix par la force » dans un message publié sur X.

De son côté, l’ex-dirigeant russe et proche de Poutine, Dmitri Medvedev, a vivement réagi aux propos de Donald Trump. Sur son compte X, l’ancien homme d’État a affirmé que « chaque ultimatum est une menace et un pas de plus vers la guerre », insinuant par la suite qu’il ne parlait pas de l’Ukraine mais bien des États-Unis.