Il y a un mois, jour pour jour, le Hamas tuait plus de 1 400 Israéliens, dont 1 033 civils, parmi lesquels une trentaine d’enfants. Un bilan qui en fait la pire attaque depuis 1948, rappelle Le HuffPost. L’attaque terroriste a déclenché une nouvelle guerre dont voici un état des lieux non exhaustif.
Des chiffres effroyables
Le Hamas détient 242 otages, dont une trentaine d’enfants. Par ailleurs, le conflit a déjà fait 1,5 million de déplacés côté palestinien et 500 000 côté israélien. Aux morts liés à l’attaque du 7 octobre dernier, il faut désormais en ajouter 10 000 autres, à Gaza. Un chiffre donné par le Hamas et contesté par de nombreux pays occidentaux, mais l’unique issue de la bande de Gaza. Parmi ces nouvelles victimes, 4 800 mineurs seraient à déplorer et 88 humanitaires, ce dernier nombre émanant de l’Organisation des Nations unies.
Toujours dans la bande de Gaza, 16 des 35 hôpitaux ne sont plus en fonction, toujours selon le ministère de la Santé du Hamas. L’armée israélienne affirme avoir lancé 9 000 roquettes, depuis le déclenchement de la riposte. Le 12 octobre, elle revendiquait également avoir largué 12 000 tonnes de bombes sur Gaza. Une quantité qui serait désormais de 18 000 tonnes selon le Hamas.
Des Français morts ou disparus
Alors que le conflit a causé la mort de 40 Français, 8 autres sont encore portés disparus et “il est désormais confirmé que certains d’entre eux sont otages du Hamas”, a déclaré le ministère des Affaires étrangères dans un communiqué le lundi 6 novembre, sans en préciser le chiffre.
Actes antisémites en France
Depuis le début de la guerre entre Israël et le Hamas, le nombre d’actes antisémites a explosé en France et dans d’autres pays. Dimanche 5 novembre, le ministre de l’Intérieur, Gérald Darmanin, les chiffrait à 1 040 sur le territoire français, précise L’Express. Et d’ajouter que 486 personnes ont été interpellées, dont 102 d’origine étrangère. Par comparaison, en 2022, 436 actes antisémites avaient été enregistrés.
Néanmoins, une partie des actes recensés depuis le début du conflit pourrait être liée à un réseau prorusse, souligne BFMTV. Après l’interpellation d’un
couple moldave en situation irrégulière, les enquêteurs se concentrent sur la piste d’un même réseau à l’origine des étoiles de David taguées dans plusieurs endroits de la capitale. Le couple affirme avoir été rémunéré pour taguer les étoiles bleues et ceux-ci pourraient avoir été commandités au profit d’intérêts prorusses.
Les positions internationales
L’attaque du 7 octobre dernier a suscité la consternation d’une large partie de la communauté internationale. L’Union européenne a suspendu son aide au développement aux Palestiniens, les États-Unis, eux, ont renforcé l’aide militaire fournie à Israël. La Chine ou encore les Émirats arabes unis ont condamné sans ambiguïté les prises d’otage de civils israéliens. Mais le Hamas n’est pas isolé.
Le mouvement compte des soutiens idéologiques, politiques et financiers, précise Europe 1. Le Qatar est même son principal allié. “Le Hamas est considéré comme la branche palestinienne des Frères musulmans. Le Qatar soutient cette mouvance et donc le Hamas”, précise à la radio Didier Billion, directeur adjoint de l’Institut de relations internationales et stratégiques (Iris).
L’Iran est également proche de l’idéologie du Hamas. D’ailleurs, le mouvement palestinien entretient avec Téhéran “des contacts politiques réguliers”. Si certains spécialistes du Moyen-Orient soupçonnent l’Iran de fournir des armes et de soutenir financièrement le Hamas, le soutien de la Turquie serait essentiellement “rhétorique”.
Un conflit qui profite à Vladimir Poutine
Depuis un mois, le conflit entre Israël et le Hamas relègue au second plan la guerre en Ukraine. Selon Le Point, il arrive au pire moment pour celle-ci. Depuis la fin de l’été, Kiev voit se fragiliser la coalition des pays qui soutiennent l’Ukraine. En effet, la Slovaquie a stoppé ses livraisons d’armes après l’arrivée au pouvoir du populiste prorusse Robert Fico. La Pologne aussi, en raison d’un différend sur l’exportation de céréales ukrainiennes, mais l’élection, le 15 octobre dernier, d’un gouvernement plus favorable à l’Ukraine pourrait changer la donne. La France, elle, a fait savoir que ses armes ne seront plus livrées gratuitement à l’Ukraine, sauf exception.
Le conflit palestinien fait peser une menace sur l’Ukraine : la division du monde autour de Gaza. Des désaccords que Moscou instrumentalise et dont l’Ukraine fait les frais.