À l’époque, on dénonçait et pourchassait les « chéquards », qui avaient touché de l’argent pour favoriser les opérations douteuses d’une grande société en difficulté. Il s’agit certes aujourd’hui de tout autre chose. Il n’en demeure pas moins que les combines véreuses semblent affectionner certaines régions de notre globe, et qu’il y a des ressemblances, comme ces listes de noms qui circulent et que la presse dévoile, ruinant ainsi la réputation de ceux qui y figurent, tandis que d’autres ont la change d’échapper à la délation.
Aussi bien autrefois qu’aujourd’hui, on constate le décalage entre le légal et le juste. Avoir des sociétés off shore n’est pas, paraît-il, illégal ; mais leur possession répond à des mobiles le plus souvent foncièrement injustes : elles servent surtout à échapper à l’impôt ou à blanchir de l’argent sale. […]