Le père Guéorgui Edelchtein, quatre-vingt-neuf printemps, ne se lasse jamais d’un bon débat. Assis devant une collection d’icônes, il pointe un fauteuil vide. “J’aimerais avoir en face de moi un ou deux de mes adversaires.” Pourquoi est-il l’un des rares prêtres orthodoxes de Russie à s’opposer à l’offensive en Ukraine ? Le vieux pope, barbe blanche et soutane noire, répond d’une voix chevrotante, mais sans hésitation. “J’ai peur d’être un mauvais prêtre, car je n’ai pas toujours été contre toutes les guerres, mais j’ai toujours été contre les guerres agressives, de conquête.”
“L’Ukraine est indépendante, qu’ils fassent ce que bon leur semble”, ajoute-t-il, interrogé par l’AFP dans sa maison du hameau de […]