Par nos deux envoyées spéciales, Joëlle Anjara et Claire Bernole.
Samedi 1er juillet. Il pleut sur Krasnoïarsk, principale ville de Sibérie du Sud en Russie, mais c’est la fête pour Rita, Kiril, Olga, Nastia, Palina, Alina, Sacha, Svieta, etc. Ces enfants d’un foyer social de la ville, placés dans ce centre par les services sociaux, reçoivent la visite hebdomadaire de Julia, 25 ans, et de sa mère Natalia, bénévoles d’une église évangélique de la ville. C’est un rendez-vous que ces enfants et adolescents, âgés de 4 à 18 ans, attendent avec impatience.
Délaissés par leurs familles d’origine trop pauvres, malades, alcooliques ou toxicomanes, ils attendent dans ce centre, géré par le gouvernement, un avenir meilleur : retourner auprès des leurs si les conditions sont réunies, ou trouver – on espère – une famille d’accueil, voire de nouveaux parents pour les adopter. Ils se demandent si Dieu existe, certains prient le soir avec une icône orthodoxe de Jésus. […]