Le parquet d’Orléans a annoncé, dans un communiqué publié lundi 24 mars, que le mineur arrêté samedi après l’agression d’un rabbin en pleine rue sera jugé en avril devant le tribunal pour enfants. Il comparaîtra pour des faits de violences volontaires« commises en raison de l’appartenance ou de la non-appartenance, réelle ou supposée, de la victime à une religion », a précisé la procureure de la République, Emmanuelle Bochenek-Puren, selon des informations relayées par RMC. Le juge des libertés et de la détention a ordonné son placement en détention provisoire, conformément aux réquisitions du ministère public, a ajouté la magistrate lundi soir.
Lors de sa garde à vue, le suspect a affirmé avoir 16 ans et être de nationalité palestinienne, sans qu’« aucun élément ne permette de remettre en cause l’état de minorité qu’il déclare ». Face aux accusations et aux témoignages, il a nié être à l’origine de l’altercation, affirmant s’être défendu. Par ailleurs, selon le communiqué, le jeune homme est impliqué dans trois procédures judiciaires entre octobre et décembre 2024, pour des faits de trafic de stupéfiants et de violences volontaires contre des agents publics à Marseille, ainsi que pour un vol aggravé à Orléans.
Du cannabis retrouvé en sa possession
Au début de sa garde à vue, il a refusé de se soumettre aux relevés signalétiques et aux prélèvements biologiques, avant de finalement accepter en fin de mesure, où il a reconnu être de nationalité marocaine. Deux grammes de résine de cannabis ont été retrouvés en sa possession. Il est également poursuivi pour avoir refusé de se soumettre aux relevés d’identité et pour usage de stupéfiants. En ce qui concerne l’agression survenue vers 13h40 samedi, le mineur aurait approché le rabbin en se filmant, en lui posant des questions sur sa religion, tout en proférant des blessures antisémites et en crachant dans sa direction.
Le rabbin Arié Engelberg s’est alors rapproché de son agresseur et a repoussé son téléphone pour arrêter la captation des images. « Il a ensuite reçu plusieurs coups au visage, avant d’être au sol et mordu au niveau de l’omoplate, malgré ses tentatives de défense », précise le communiqué. Une enquête a été « immédiatement ouverte pour des violences volontaires ayant entraîné une incapacité de travail inférieure ou égale à huit jours, commises en raison de l’appartenance, réelle ou supposée, à une religion ».
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