Il s’agit du deuxième attentat en France le plus meurtrier depuis la seconde guerre mondiale. Dans la soirée du 14 juillet 2016, à Nice, alors que le feu d’artifice tiré en l’occasion de la Fête nationale vient de se terminer, un homme, au volant d’un camion de 19 tonnes, fonce sur la foule présente sur la Promenade des Anglais. Il tue 86 personnes et en blesse des centaines d’autres.
Un procès hors-norme
A l’égal du procès-fleuve des attentats du 13 novembre 2015, ce procès se tiendra au sein de la salle provisoire « Grand Procès », dans le Palais de justice de l’île de la Cité à Paris. Au total, 865 personnes se sont déjà constituées parties civiles et environ 250 ont fait savoir leur volonté de venir témoigner. Pour celles et ceux qui ne pourront pas venir à Paris, le procès sera retransmis au palais des congrès Acropolis de Nice. Le procès sera par ailleurs filmé et enregistré pour l’Histoire et la mémoire collective.
Un auteur absent des débats
Sur le box des accusés, on ne retrouvera pas l’auteur de l’attaque, Mohamed Lahouaiej, abattu par des policiers… ni même ses complices.
Par contre, huit accusés, non considérés comme radicalisés, comparaîtront bel et bien devant le cour d’assises spéciale. Aucune d’entre elle n’a participé de manière directe à la préparation de l’attentat. Trois seront jugées pour association de malfaiteurs terroriste et cinq pour des infractions délictuelles relatives à la fourniture d’arme.
« Plusieurs avocats soulignent la nécessité d’un travail de pédagogie auprès des victimes pour ne pas qu’elles attendent des condamnations à la hauteur de leur immense souffrance », soulève le journal La Croix.