En éthique, il y a beaucoup de sujets où on ne dit pas simplement oui ou non. On pèse les arguments, on les confronte, on avance des propositions ou des mises en garde. L’objectif est d’éveiller les consciences et d’aider les gens à prendre les décisions eux-mêmes » (Karsten Lehmkühler, Professeur d’éthique à la faculté de théologie protestante de Strasbourg, 2008).

Les sciences et les technologies médicales évoluent de plus en plus vite. Nous devons nous interroger : ce qui est possible “techniquement” est-il souhaitable ? Les Etats généraux de la Bioéthique, organisés par le Comité consultatif national d’éthique, sont une phase préalable à la révision de la loi de bioéthique prévue fin 2018. En France, cette loi est révisée tous les 7 ans au moins. Ces enjeux nous concernent toutes et tous et nécessitent donc des débats les plus larges et les plus ouverts possible. Ils serviront à éclairer le législateur.
Les évolutions techno-scientifiques sont au cœur de forts enjeux de divers ordres – sociétaux, éthiques, politiques, économiques, géopolitiques, thérapeutiques, culturels, etc. La bioéthique en est souvent réduite à la passivité d’un consentement, d’une acceptation conditionnée ou d’un refus à l’égard des évolutions, voire des mutations scientifiques. A l’épreuve d’innovations intervenant dans le  […]