L’insertion et le rôle des meneurs dans ce mouvement, les folies déchaînées de la violence, l’exploitation sociale intéressée d’un élan idéologique ne doivent pas nous faire oublier les problèmes réels à l’origine de cet immense mouvement d’opinion. On ne saurait confondre la lame de fond et l’écume de surface sans graves conséquences.

Il semble que l’origine du bouleversement ait eu son épicentre dans l’action des étudiants. De tous les temps les étudiants ont rêvé de refaire le monde. Avant de s’engager dans la vie professionnelle et ses attaches, ils rebâtissent la société sur une table rase. Le plus souvent cette « déconstruction » et cette reconstruction restaient verbales ou traduites en agitation sans efficacité sur l’extérieur. Aujourd’hui cette volonté a trouvé un large écho en France, en Europe et dans le monde. C’est déjà un élément positif que cette prise de conscience par les jeunes du caractère planétaire de leurs aspirations culturelles et sociales. En cela les « intellectuels » sont des réalistes, parce qu’ils aperçoivent les réalités au delà des frontières.

Certains étudiants veulent bousculer l’ordre présent ? Sont-ils condamnables ?

Durant des siècles les vérités prêchées dans les Eglises étaient les seules formes d’espérance des hommes de l’Occident : résurrection charnelle, attente d’événements catastrophiques de la fin… Pourtant mouvements d’idées philosophiques et bouleversements sociaux, réflexion théologique et critique biblique ont conduit les hommes à […]