La Bible raconte qu’un jour, inquiets de leur avenir, les israélites ont demandé qu’on leur donne un roi. Était-ce sage ? Leurs rois, rarement bons, le plus souvent mauvais, n’ont pas su éviter des catastrophes ; parfois ils les ont provoquées.
En démocratie, on ne parle pas de roi, mais de président et on l’élit pour un temps limité. Quand il déçoit, on le lui fait savoir par des « votes intermédiaires », avant de le reconduire ou de l’éconduire. On ne cesse de se demander : qui peut nous protéger, satisfaire à nos besoins et assurer notre avenir ?
Je n’ai évidemment pas de réponse politique. Mais je constate que dans l’Ancien Testament, à côté du roi, il est aussi question de prophètes et, comme le rappellent les Églises dans ce temps de l’avent, de messie. Les prophètes appellent à se « convertir », autrement dit, à se changer soi-même, à modifier son propre comportement, à agir en se préoccupant de la justice. Le messie proclame que le Royaume de Dieu s’approche, autrement dit que Dieu rend possibles des renouvellements et des réformes. […]