Paris, Lyon, Marseille, Toulouse, Lille, Clermont-Ferrand… Du personnel et des bénévoles de La Cimade, une association de solidarité active et de soutien politique aux migrants, aux réfugiés et aux déplacés, aux demandeurs d’asile et aux étrangers en situation irrégulière, ont organisé des rassemblements symboliques dans plusieurs villes de France. Des cortèges ou des fausses files d’attente devant ou à proximité des préfecture, symboles la violence et l’absurdité des parcours de demandes de régularisation. Pour les participants, le durcissement des critères de régularisations des personnes sans-papiers participe à la “fabrication” de sans-papiers.
Dans le cortège parisien, parti du parvis de Notre-Dame pour rallier la place du Châtelet après un passage devant la Préfecture ou patientait une centaine de personnes venus demander la régularisation de leur titre de séjour, quelque 80 manifestants. Parmi eux, des représentants d’Utopia 56, une association de défense de l’accueil des personnes exilées, venus prêter main-forte à La Cimade. Sur leurs panneaux, des messages courts et percutants expliquant aux passants les parcours imposés aux personnes sans-papiers. “Lundi, nous avons lancé notre campagne annuelle de sensibilisation du grand public”, explique Valentina Pacheco, chargée de communication de La Cimade. Aujourd’hui, les délais d’attentes sont si long et les critères d’obtention de papiers si nombreux, même pour des personnes vivants en France depuis des années et insérées, que des étrangers se retrouvent sans papiers et perdent leur emploi.
“Des personnes intégrées en France”
“Nous pensons qu’il faut régulariser toutes les personnes de façon pérenne avec un titre de séjour unique qui leur permettra de vivre et de travailler en France. Aujourd’hui, nous voulons dénoncer l’invisible et l’absurdité de la politique migratoire qui consiste à faire rentrer dans des pays qui ne sont même plus sûrs des personnes intégrées en France, qui participent à l’économie de ce pays, puisqu’elles paient des impôts et qui travaillent dans des secteurs, qui, si elles n’étaient pas là, n’auraient plus personne à faire travailler. Je parle des hôpitaux, de l’hôtellerie, du bâtiment, de la […]