Face à ceux pour qui la vie humaine n’a plus aucune valeur, et qui méprisent l’idée même d’un être humain créé à l’image de Dieu ; face à ceux pour qui la liberté, l’égalité et la fraternité sont les symboles du diable.
En nous tenant face à eux, nous nous tenons à côté des victimes et de leurs familles. Celles-ci sont des nôtres, de cette grande famille humaine que nous recherchons. Mais en nous tenant face à eux, nous ne répondrons pas par une loi du talion qui nous mènerait dans l’engrenage infernal d’une sempiternelle haine des communautés entre elles. Au contraire, notre engagement, dans cette revue comme dans nos vies, sera de poursuivre nos dialogues, nos rencontres, nos tribunes ouvertes à d’autres que nous.
D’une certaine manière, notre résistance à la barbarie commence par le maintien d’une routine : continuons à vivre comme nous le désirons, sans laisser la peur dicter nos vies. Nous ne sommes pas non plus des naïfs qui pensons que tout se vaut, mais des chrétiens convaincus. Mais la conviction n’est pas nécessairement le dogme intangible ou le fanatisme. Elle n’est pas le monopole de ceux qui croient que l’on peut penser tout seul, sans les autres… […]