Réunie à Lourdes depuis le mardi 28 mars et jusqu’au vendredi 31 mars, la Conférence des évêques de France (CEF) doit décider de nouvelles mesures aptes à lutter contre les abus sexuels dans l’Église catholique de France. Mais en amont, le Conseil permanent de la CEF a publié, un nouvel appel à “l’aide active à vivre”, alors que la convention citoyenne sur la fin de vie achève ses travaux le 2 avril. Ce jour-là, les citoyens qui la composent remettront leurs préconisations à la Première ministre, Élisabeth Borne.
Dans leur lettre, les évêques de France redisent leur engagement en faveur des soins palliatifs et leur refus de l’euthanasie, afin que leurs concitoyens puissent “choisir l’aide active”. Voté lors de la première matinée de l’assemblée plénière de printemps, c’est un choix qui s’explique, selon les évêques, par le fait que “beaucoup de projets législatifs dans ce domaine ne sont malheureusement pas encore allés jusqu’au bout de leurs promesses”. Ils insistent également, sur l’idée que “le débat sur le ‘suicide assisté’ pose aussi la question globale de notre engagement collectif pour la prévention du suicide”.
“Tous les chemins possibles”
Et d’ajouter : “Mais nous affirmons [que la liberté] ne peut se déployer que si la valeur de la vie de chacun est pleinement reconnue et respectée.” C’est donc “dans ce cadre protecteur qu’il convient de mettre en œuvre tous les chemins possibles d’aide active à vivre”. En novembre dernier, la CEF s’était déjà prononcée en faveur de “l’aide active à vivre et à bien mourir”, précisait alors Vatican News.
Elle expliquait alors : “Donner la mort pour supprimer la souffrance n’est ni un soin ni un accompagnement : c’est au contraire supprimer la personne souffrante et interrompre toute relation. […] C’est une grave transgression d’un interdit qui structure notre vie sociale : nos sociétés se sont organisées en restreignant toute atteinte à la vie d’autrui.”