J’ai profité de ce temps de confinement pour suivre certaines émissions télévisées. Dans l’une d’elles – The Voice –, j’ai été profondément interpellé par la performance d’une jeune femme de mon âge, Toni, chantant avec intensité : « Je suis d’une génération désenchantée. » En reprenant à son compte une chanson de Mylène Farmer (dont j’ignorais auparavant l’existence), Toni a su pointer avec justesse l’état de ma génération : désenchanté.

Car au regard de l’indignation portée par les mouvements #BlackLivesMatter, des millions de victimes de l’épidémie du Covid–19, des catastrophes environnementales qui se multiplient – comme dernièrement en Australie –, des crises économiques – de 2008 et d’aujourd’hui –, la « Génération Z » semble bel et bien désabusée. Sans chercher à victimiser ma génération plus qu’une autre, celle-ci présente la singularité d’avoir grandi dans le monde nouveau et anxieux d’Internet. C’est aussi une génération qui a assisté très jeune à la prise de conscience du dérèglement climatique, et à l’effondrement des mythes du consumérisme et du progrès qui animaient autrefois nos aînés.

Comment vivre en tant que jeune chrétien du 21e siècle ? Comment faire face à ce désenchantement ? Comment réussir à […]