Notre République se débat avec quantité de haines : celles qui motivent attentats et agressions ; celles exprimées par des élèves quand on a parlé en classe des événements de janvier ; celles contre les immigrés, les arabes, les juifs ; celles parce qu’on se sent oublié, méprisé, maltraité ou menacé. Si on raison de se féliciter de l’unité nationale qui se manifeste dans des moments de grande émotion, elle n’en demeure pas moins plus apparente que réelle.
Que la société française soit en proie à des haines est une constante de son histoire ; pensons aux guerres de religion, à la Révolution, aux combats entre droite et gauche, à la « lutte des classes », à l’affaire Dreyfus, à la période 40-45 (ce temps « où les Français ne s’aimaient pas, » disait le président Pompidou), etc. […]