Les inégalités ont la peau dure. Depuis 9h22 ce mercredi 3 novembre, les femmes travaillent symboliquement pour rien, en raison des écarts de salaires entre les femmes et les hommes. L’an dernier, le décompte avait été lancé à partir du 4 novembre à 16h16, soit un peu plus de 24 heures plus tard, rapporte Libération. Aujourd’hui de 16,5%, l’écart était alors de 15,5%, et ne cesse de progresser depuis 2018. Il est calculé et matérialisé par une date butoir depuis 2015, par le collectif féministe “Les Glorieuses” à l’aide des données de l’Office européen de statistiques Eurostat.
“Ce constat est sans appel : des mesures concrètes doivent être mises en place dès aujourd’hui, afin d’éviter d’attendre 2 234 pour voir naître l’égalité salariale. Évitons des dizaines d’années d’inégalités grâce à un plan économique adapté”, exhorte l’activiste féministe et économiste Rebecca Amsellem, fondatrice des “Glorieuses”.
70% des travailleurs pauvres
Réalisés par l’Institut du genre en géopolitique, une étude va plus loin en se penchant sur toutes les inégalités observées dans le milieu professionnel. Des écarts entre les femmes et les hommes creusés par la pandémie de Covid-19. Selon le think tank, les femmes constituaient 70% des travailleurs et travailleuses pauvres en 2020. Et elles occupaient 83% des postes à temps partiels et 62% des emplois non qualifiés, rapporte le quotidien.