Les agriculteurs crient qu’on ne les écoute pas, qu’on ne tient pas compte d’eux, qu’on les fait travailler dans des conditions épouvantables. Le président hué, injurié n’arrive pas à trouver (mais y en a-t-il ?) des paroles qui calment, rassurent, rétablissent le contact, ouvrent l’espoir d’un avenir. Images consternantes d’une situation d’impasse où on s’affronte et où il ne semble pas y avoir d’entente ni de solutions possibles.
Il pourrait y avoir pire : un pays où on n’aurait même pas le droit de crier sa détresse et sa colère, où on serait réduit non seulement à la misère mais en plus au silence. Qu’il n’en soit pas ainsi est une maigre consolation et ne peut pas cacher la difficulté grandissante de vivre les uns avec les autres qui se manifeste aujourd’hui dans quantité de domaines.
Nous ne trouverons pas dans le Nouveau Testament ni ne puiserons dans notre foi des solutions économiques ou politiques à proposer. Elles relèvent du domaine de César et non de celui de Dieu.[…]