Aujourd’hui, on dit que l’on vit dans une société postmoderne, sécularisée et non religieuse. Pourtant, ici et là, on peut voir des marques d’un intérêt pour ce qui relève du religieux ou du spirituel. Cela se voit avec la place que les gens donnent à l’ésotérisme, au succès des guérisseurs, des visites de monastères ou encore aux énergies, tout cela montre qu’une forme de religieux demeure bel et bien et qu’elle s’intègre même à la vision d’un monde moderne. Cela peut même être considéré comme la nouvelle normalité d’un milieu séculier. Voilà pourquoi on peut parler d’un retour du religieux. Mais ce n’est pas un retour vers une situation antérieure à la sécularisation, ce n’est en rien une copie actualisée. Ce retour se caractérise par un nouvel intérêt religieux grandissant.
Un nouvel intérêt religieux
Le philosophe Gary Gabor parle de la persistance du croyant religieux « sophistiqué ». Ce profil continue à être attiré par la religion ou la spiritualité, non pas parce qu’il ne se sent pas en sécurité, non pas parce qu’il y a un risque existentiel – ce qui était souvent le cas avant l’arrivée de la science moderne et de la modernité – mais parce que cela peut lui procurer un bénéfice (un sens dans la vie, la paix intérieur, ou autre). La religion […]