Psychopathologie du nationalisme est constitué d’un recueil de textes d’Albert Schweitzer, traduits et présentés par Jean-Paul Sorg dans une optique clinique : « Une maladie mentale de la civilisation ».

Quelques chapitres : « État-Nation et État-Civilisation », « L’Église et l’État », « La culture de l’identité nationale », « La faillite des élites », « Le faux culte de l’histoire », ce sont les vieux démons qui ressurgissent. J’entends, ici, dans la France qui a été la matrice des droits de l’homme, parler de roman national, aux antipodes du travail des historiens depuis l’école des Annales, et que je serais « un rejeton de Gaulois ». Mais que faire du théâtre d’Orange, d’Arles, de la fondation de Massilia par les Grecs, des chiffres arabes, des vagues de migrants – les Francs parmi d’autres –, de l’art gothique, du marrane Montaigne, de l’Italien Lully, des Picasso, Van Gogh, Ferrat, Simone Signoret, Biancotti, Edgard Morin, Stéphane Hessel, Yasmina Khadra, Ariane Mnouchkine et Schweitzer… Ma famille qui a donné cette si belle réalité à la France. De bons Gaulois ?

Que les nationalistes, populistes xénophobes, récupèrent et pervertissent la laïcité, l’un des socles de nos libertés ; que des candidats à des élections politiques nous annoncent que […]