Certes, on l’aime moins aujourd’hui ce spectacle trop sacrifié sur l’autel de l’argent, du mensonge et de la triche. On l’aime encore, mais en étant moins dupes. Mais quand même ! Ces grognards aux corps de gazelles, juchées sur la petite reine, qui suivent, chaque année, le sillon des routes de France: l’été, c’est toujours le Tour de France !
Ces heures volées dans la torpeur de l’été, cette heureuse vacuité du temps que l’on perd à regarder des roues qui tournent. Ces images défilent lentement, presque identiques les unes aux autres, comme si rien ne se passait, comme si rien ne pouvait véritablement troubler cette somnolence lascive qui nous prend et nous reprend sans cesse. […]