Une abstention record
« Le fait (majeur) de cette élection reste quand même l’abstention historique qui incite à être prudent sur les leçons qu’on peut tirer de ce scrutin », a estimé dimanche soir sur Europe 1 Bruno Jeudy, l’éditorialiste politique et rédacteur en chef de Paris Match. En effet, 66,1 % des électeurs ne se sont pas rendus aux urnes, selon l’estimation Ipsos/Sopra Steria pour France Télévisions. Hors référendum, sous la Ve République, la France n’avait jamais connu un taux d’abstention aussi élevé. Pour rappel, l’abstention avait été de 50,9 % lors du premier tour des élections régionales de 2015 et de 43,66 % en 2010.
La France de droite renaît
A l’issue du premier tour, les listes présentées par le parti Les Républicains, souvent conduites par des présidents de région sortants, réalisent des scores bien plus élevés que ceux prévus par les sondages. Les Républicains et leurs alliés se sont imposés, dimanche comme la première force politique au niveau national, recueillant 28,4% des suffrages, devant le Rassemblement national (19,3%) et le PS et ses alliés (15,8%), selon des estimations Ipsos/Sopra Steria. Par exemple, en Ile-de-France, Valérie Pécresse domine largement le scrutin avec 34,2 % des voix.
Macron-Le Pen, rien n’est joué
Alors que les élections présidentielles de 2022 se rapprochent, nombreux prédisent un duel Macron-Le Pen. Or ce premier tour est un échec pour les deux partis. La République en Marche n’arrive en tête dans aucune des régions françaises. Quant au Rassemblement national, son résultant est moins bon qu’attendu. Marine Le Pen n’arrive finalement en tête que dans une seule région. En Paca, Thierry Mariani (35,5%) devance de justesse le sortant LR Renaud Muselier (33 %). En 2015, le Front national était arrivé en tête dans le Grand Est, en Paca, dans les Hauts-de-France, Centre-Val-de-Loire, Bourgogne-Franche-Comté et en Occitanie mais n’avait finalement emporté aucune région.