On sait désormais extraire le principe actif de quasiment toutes les compétences humaines avec des techniques d’apprentissage machine en vue de les simuler. En 1920, dans une pièce de théâtre où il popularisa le terme « robot », le dramaturge tchèque Karel Capek mit en scène des machines, lesdits robots, travaillant et acquérant, par leur activité, une dignité que les humains perdaient, par leur oisiveté, jusqu’à devenir leurs obligés.
Cette fiction préfigure-t-elle l’évolution du monde consécutive au déploiement massif de l’intelligence artificielle ? Des études conduites par de grands organismes, comme l’Organisation internationale du travail, ou des cabinets de prospectivistes, tels Roland Berger ou McKinsey & Company, annoncent si ce n’est la fin du travail, du moins la suppression de beaucoup d’emplois, du fait de la robotisation de nombre d’activités humaines. Or, à l’analyse, ces conclusions se révèlent parfois un peu expéditives. En effet, les métiers ne se résumant que très rarement à l’exécution d’une […]