Les manifestations ne font plus la Une des médias mais continuent. Le samedi 2 octobre, dans la ville de Paris, cinq cortèges se sont élancés. En tout, près de 48 000 manifestants ont de nouveau manifesté à travers toute la France. Ils dénoncent l’extension du passe sanitaire aux adolescents pour leurs voyages en train, leurs sorties au cinéma ou à la piscine.
Lors de la manifestation anti-pass sanitaire à Nice ce samedi, le journal 20 Minutes est allé à la rencontre de certains militants pour comprendre leurs motivations. Parmi eux, se trouvaient une médecin, une juriste et un étudiant en psychologie. Médecin, Maria, n’avait jamais pris part à de manifestation dans sa vie auparavant.
« En tant que médecin, ça me touche directement. Le pass sanitaire va à l’encontre de toutes les libertés. Je suis dans le respect de chacun, chacun fait ce qu’il veut, mais moi je veux pouvoir faire de même. Si je dois arrêter mon métier, je le ferai. Mais c’est hors de question que je me fasse vacciner », a-t-elle raconté à 20 Minutes.
Rappelons que d’ici le 15 octobre, l’ensemble des soignants devront justifier d’un schéma vaccinal complet. Si les manifestations perdurent, elle semblent s’essouffler de week-end en week-end. Ils étaient 140 000 samedi 4 septembre. Le samedi 7 août, les antipass et antivax étaient 237.000 à battre le pavé. Au 1er octobre 2021, en France, 50 558 731 personnes avaient reçu au moins une injection (soit 75% de la population totale) et 48 678 630 personnes ont désormais un schéma vaccinal complet (soit 72,2% de la population totale).
De son côté, l’exécutif veut « maintenir » la possibilité de recourir au passe sanitaire « jusqu’à l’été » 2022, a déclaré Gabriel Attal. Un projet de loi en ce sens doit être présenté le 13 octobre en conseil des ministres. Ce texte prévoit également un durcissement des sanctions en cas de fraude au passe sanitaire.