L’affaire n’en finit plus. Ce jeudi 9 décembre, Paris Match publie en exclusivité un article nommé « Monseigneur Aupetit, perdu par amour » qui met en avant la proximité de l’archevêque avec la théologienne belge et vierge consacrée Laetitia Calmeyn. Paris Match raconte avoir pu suivre Mgr Michel Aupetit et Laetitia Calmeyn dans les Yvelines, dans la forêt de Meudon, lundi 6 décembre.

Le 8 décembre, à 20 heures, son avocat Me Jean Reinhart a fait savoir dans un communiqué de presse que Mgr Michel Aupetit « dément avec force » les propos de l’article de Paris Match et « déplore vigoureusement les insinuations malveillantes contenues dans cette publication ». Des poursuites judiciaires sont envisagées.

Cette nouvelle accusation intervient une semaine après que le pape ait accepté la démission de l’archevêque de Paris, après avoir été accusé dans la presse d’avoir entretenu une liaison avec une femme.

Les explications du pape

Lundi 6 décembre, de retour de Rome, lors d’une conférence de presse dans l’avion, le souverain pontife a pris le temps d’expliquer sa décision aux journalistes présents.

Selon le pape, l’archevêque ne pouvait « plus gouverner » en raison des « commérages » qui avaient fini par « emporter la réputation d’un homme ». « Mais qu’a-t-il fait ? a interrogé François. Nous n’en savons rien. »  Par la suite, le pape a néanmoins reconnu qu’il s’agissait « d’un manquement de sa part » et « d’un péché ». Avant de soulever :

« Mais cela n’est pas un des péchés les plus graves, parce que les péchés de la chair ne sont pas les plus graves. Les péchés les plus graves sont ceux qui ont le plus d’angélisme. La superbe, la haine… Ceux-là sont les plus graves. »

« Une liaison amoureuse, c’est la vie », avait relativisé la théologienne Anne Soupa, affirmant que « les sondages montrent que les catholiques sont favorables au célibat optionnel [selon leur choix] des prêtres ».

C’est un article de presse qui est à l’origine de la démission de Mgr Aupetit. Dans une enquête parue le 22 novembre, le journal Le Point avait révélé l’existence d’un mail un peu trouble destiné une femme, envoyé par erreur par Mgr Aupetit à sa secrétaire en 2012. Pour sa part, le diocèse de Paris avait assuré à l’AFP qu’il ne s’agissait « pas d’une relation amoureuse », ni « sexuelle », mais d’un « comportement ambigu avec une personne très présente vis-à-vis de lui ».
Vendredi 10 décembre, Mgr Michel Aupetit présidera une messe d’action de grâces en l’église Saint-Sulpice. Ce temps sera l’occasion pour l’ancien médecin de faire ses adieux et de remercier son diocèse.