Ils vont encore pouvoir souffler durant quelques mois. Créée fin novembre 2020, cette aide prolongée jusqu’à fin mai permet notamment aux saisonniers ou travailleurs de l’événementiel, qui n’ont pas pu travailler suffisamment en 2020 pour recharger leurs droits à l’assurance-chômage en raison de la crise sanitaire, de bénéficier d’une garantie de revenu minimum de 900 euros par mois.
Bien que le gouvernement ait débloqué des milliards d’euros, les voyants sont déjà au rouge pour l’emploi. La pandémie impacte lourdement le marché de l’emploi et son fonctionnement. Dans un rapport publié le 25 janvier, l’Organisation internationale du travail estime que la crise sanitaire s’est traduite par la perte de l’équivalent de 255 millions d’emplois à plein temps. En raison des restrictions, hébergement et la restauration sont les secteurs les plus touchés par cette crise. Malgré les mesures de chômage partiel, la pandémie de coronavirus provoque une hausse du nombre de demandeurs d’emploi. Le taux de chômage a bondi de 9 % au troisième trimestre 2020 avec 628 000 nouveaux chômeurs sur la période. Il s’établit désormais à 9 % de la population active (hors Mayotte), soit 2,7 millions de chômeurs, selon la dernière publication de l’INSEE, en date du 10 novembre 2020. Pôle Emploi craint une potentielle vague de demandeurs d’emploi en ce début 2021. Car les aides de l’État ne seront pas éternelles.
A Paris, les chiffres font frémir. Selon des données rendues publiques en février 2021 par L’Atelier parisien d’urbanisme (Apur), le taux de chômage des moins de 25 ans a bondi de plus de 31 % en un an alors que l’augmentation est de 8,9 % en France. C’est la classe d’âge la plus impactée. Le taux d’emploi des 20-30 ans a quatre fois plus reculé dans cette catégorie que dans l’ensemble de la population.