Un dispositif de déduction fiscale attractif a certainement participé à la belle opération réalisée par la Fondation du patrimoine. Mardi 17 septembre, elle a annoncé avoir collecté 11,7 millions d’euros en un an. Une enveloppe spécifiquement dédiée à l’entretien du patrimoine religieux dans les communes de moins de 10 000 habitants ou 20 000 habitants outre-mer. En septembre dernier, Emmanuel Macron avait lancé cette souscription, en annonçant un taux de déduction fiscale renforcé pour les particuliers de 75% jusqu’à 1 000 euros. Une opération semblable à celle mise en place à la suite de l’incendie de Notre-Dame de Paris, en avril 2019.
Les 11,7 millions d’euros levés au total l’ont été grâce à une « collecte nationale non affectée à un projet particulier » et « plus de 1 100 collectes ouvertes (…) pour des projets précis », a noté la fondation, dans un communiqué. Elle précise que près de « 2,8 millions d’euros » ont été rassemblés grâce à la collecte nationale. Quelque 37 000 donateurs ont choisi cette cagnotte.
5 000 lieux cultuels menacés de disparition
En avril, la ministre de la Culture avait annoncé la liste des 100 premiers bénéficiaires de la collecte non affectée, rappelle franceinfo. Rachida Dati avait estimé à 15 millions d’euros l’enveloppe nécessaire. En effet, près de la moitié de ces édifices sont situés dans des communes de moins de 1 000 habitants.
Des bâtiments religieux, sélectionnés « en fonction de l’intérêt patrimonial de l’édifice, l’urgence et aussi la question de l’usage qui doit s’ouvrir aux concerts, expositions, conférences ». Selon les chiffres de la Fondation du patrimoine, 50 000 édifices religieux se dégradent en France et 5 000 édifices cultuels risquent d’être abandonnés ou détruits d’ici à 2030.