« Noël ne sera pas une fête normale » a prévenu le ministre de la santé Olivier Véran dans un entretien accordé au Journal du dimanche le 1er novembre. Le 3 novembre, interrogé sur le même sujet au cours d’un déplacement dans un entrepôt des Banques alimentaires de Gennevilliers, le ministre de la Santé a assuré que « Noël aura évidemment lieu et se fera dans la joie », tout en précisant que le virus « sera toujours là ». Que comprendre ? Sur la question épineuse des fêtes de fin d’année, les avis divergent.

Dans son dernier avis rendu public le 30 octobre, le Conseil scientifique évoque l’arrivée de plusieurs vagues successives durant l’hiver et jusqu’au printemps 2021. Concernant la vague que nous traversons actuellement, le Conseil espère une sortie en fin d’année ou début 2021. En annonçant le reconfinement, Emmanuel Macron avait pour objectif de « passer de 40 000 contaminations par jour à 5 000 » de fin octobre au 1er décembre.

De grandes tablées de plus de six personnes

Un calendrier qui laisse songeur des scientifiques notamment en raison des règles beaucoup plus souples instaurées lors de ce second confinement. De plus, les conditions météorologiques ne sont pas les même qu’au printemps. « En avril, il fait sec et il fait chaud. Les mois d’automne, il fait humide, lourd, froid. Ce sont des situations climatiques favorables à la transmission du virus », a expliqué Olivier Véran. Les fêtes de fin d’année à la française, ce sont aussi souvent de grandes tablées dépassement largement six personnes. Or une une récente analyse, soulignée par le site d’informations Slate, démontre que les risques d’attraper le Covid-19 par un membre de son foyer déjà infecté sont de 19%.

Mais pour l’heure, rien n’est décidé. Tour à tour, ici ou là en France, des marchés de Noël annoncent leur annulation. Selon un sondage réalisé en ligne par l’Ifop fin octobre, plus de 7 Français sur 10 (71%) se disent prêts à accepter d’être encore confinés après le 1er décembre et pendant les fêtes. Un avis moins partagé parmi les moins de 35 ans qui sont 39% à s’opposer à ce reconfinement prolongé.