Le procès peut reprendre ce mardi 11 janvier. Salah Abdeslam, principal accusé du procès des attentats du 13-Novembre, “est actuellement guéri” du Covid-19 et, “depuis le 3 janvier 2022, en application des recommandations en vigueur les plus récentes, il est apte sur le plan médical et sanitaire à assister aux audiences de la cour d’assises”, a conclu un rapport de contre-expertise médicale réclamé par le président Jean-Louis Périès, consulté par l’AFP et cité par 20Minutes. Le terroriste pourra donc assister aux audiences de la cour d’assises spéciale.
Le procès avait été suspendu durant deux semaines. Initialement, il aurait dû reprendre le 6 janvier mais avait été renvoyé. En effet, Salah Abdeslam, alors toujours positif au Covid-19, avait dû se soumettre à une contre-expertise médicale. Le 24 décembre, il avait présenté une infection au Covid-19, d’après un infectiologue et un pneumologue qui ont signé le rapport. Puis testé positif trois jours plus tard. “Il est actuellement guéri de cette infection, avec uniquement une asthénie modérée résiduelle et une toux sèche intermittente, très vraisemblablement d’ailleurs multifactorielle (origine allergique, reflux gastrooesophagien)”, détaillent les deux experts. .
Cluster
“Au regard de la maladie infectieuse dont il a été porteur, aucune mesure médicale ne doit être prise en dehors d’un traitement symptomatique, traitement qui lui a été prescrit, ajoutent-ils. Un strict respect des mesures barrières s’impose à lui lors de la reprise des audiences, mais indépendamment de l’infection qu’il a présentée”. Et d’insister : “La persistance d’une PCR positive plus de dix jours après le début des symptômes chez un patient immunocompétent, vacciné ou non et ayant présenté une forme peu ou modérément symptomatique d’infection au SARS-CoV-2, ne correspond pas à une excrétion de virus viable et n’est donc pas associée à une contagiosité”.
La semaine passé, la contagiosité de Salah Abdeslam, qui n’est pas vacciné, a beaucoup fait parler. Certains avocats avaient dit leur crainte de voir se créer un cluster, car la cour d’assises ne dispose pas de fenêtre et les accusés se trouvent à moins d’un mètre les uns des autres. Ce mardi, Mohamed Abrini, ami d’enfance de Salah Abdeslam, sera le premier à être interrogé.