Que l’on ne me comprenne pas mal. Ce texte n’est pas une critique déguisée de la politique sanitaire du gouvernement. Certains ont tenté d’opposer santé mentale et santé physique pour demander la suppression ou de la diminution des restrictions imposées par le gouvernement. Je prends la plume ici pour évoquer un sujet encore trop souvent tabou. Dépressions, burnout, pensées suicidaires, phobies sociales qui rendent la vie impossible, etc.

Les troubles qui peuvent être de vraies maladies sont perçus par une partie bien trop large de la population comme des faiblesses. Face à une personne qui souffre d’une réelle dépression, dire « essaie de sortir » ou « pourquoi tu n’essaierais de faire pas ceci ou cela ? », c’est exactement comme demander à une personne qui s’est cassé la jambe « essaie de marcher quand même ». Non, il n’y a aucune part de bonne ou mauvaise volonté là. Il serait temps que nous entendions tous qu’il existe des maladies qui touchent le cerveau et que ces maladies se soignent.

C’est une personne qui a traversé une dépression du post-partum qui écrit ces lignes. Il n’y a pas de honte à avoir lorsque l’on souffre d’une maladie qui touche l’humeur. La foi ne nous protège pas plus des fractures du pied que des dépressions ou des burn-out. La dépression du post-partum seule touche environ une jeune mère sur cinq chaque année en France. C’est énorme. Que faisons-nous pour repérer les […]