C’est donc un ouvrage qui prend parti en faveur de « l’inclusivité », un terme qui est rarement utilisé dans les pays francophones. L’origine de ce mot est nord américaine, et c’est aux États-Unis que le mouvement inclusif a débuté même si le livre consacre une partie de ses articles au protestantisme français.
Ce mouvement religieux en faveur de l’inclusivité est beaucoup plus large que l’accueil des homosexuels. Être inclusif, c’est aussi avoir une attitude positive, sans jugement, à l’égard des autres minorités sexuelles que l’on oublie trop souvent, les transgenres et ceux qui ont un genre indéterminé. Plus largement encore, être inclusif, c’est revisiter notre langage théologique au sujet de Dieu trop souvent masculinisé dans nos évocations. Il s’agit donc d’un débat lancé par une théologie particulière, la queer theology, qui donne à ce livre un solide fondement à cette nécessaire réflexion.
L’ouvrage s’inscrit dans le débat sur l’accueil des homosexuels au sein des Églises, qui a provoqué des réactions divergentes à la fois dans l’Union des Églises protestantes d’Alsace-Lorraine (UEPAL) et l’Église protestante unie de France et par ricochet dans l’ensemble du protestantisme français. […]