Les évêques français n’ont pas pris position pour un candidat. Dans un document, ils invitent à à voter « en conscience, à la lumière de l’Évangile et de la doctrine sociale de l’Église ». Le président de la Conférence des évêques de France, Éric de Moulins-Beaufort, dans son discours de clôture de l’Assemblée plénière de la Conférence des évêques de France le 8 avril, soulève :
« Dimanche, nous n’élirons pas un sauveur de la France, ni un messie, ni quelqu’un qui devrait incarner tout le bien à faire. Nous aurons à choisir un responsable politique, homme ou femme, celui ou celle qui aura à conduire notre pays dans les temps toujours incertains où l’humanité avance, dans ces temps spécialement incertains de fractures sociales, de crise sanitaire, de crise écologique, de guerre toujours possible. »
Rappelons aujourd’hui que le vote catholique est divisé. Lors du premier tour de l’élection, dimanche 10 avril, selon un sondage Ifop réalisé pour La Croix, les catholiques ont voté à 29% pour le président sortant, à 27% pour la candidate du Rassemblement national, 10% pour Éric Zemmour, à 7% pour Valérie Pécresse, à 14% pour Jean-Luc Mélenchon, à 3% pour l’écologiste Yannick Jadot, à 2% pour la socialiste Anne Hidalgo et à 2% pour le communiste Fabien Roussel.
Le choix des musulmans s’est porté davantage sur Jean-Luc Mélenchon (37%). La Grande Mosquée de Paris, comme en 2017, soutient Emmanuel Macron. La Grande mosquée a donné, mercredi 13 avril, une consigne de vote en ce sens. Une position partagée par d’autres fédérations musulmanes telles que le Rassemblement des musulmans de France (RMF) et de Musulmans de France (MF).
« Tout en étant conscients de l’obligation de neutralité politique qu’exige notre mission, nous devons agir d’abord en tant que citoyens responsables. Aussi, nous considérons que seul le vote pour Emmanuel Macron permet à notre pays de préserver les principes républicains et de consolider les valeurs d’ouverture, de tolérance et de solidarité qui l’ont toujours animé », ont déclaré Anouar Kbibech et le RMF.
Le 17 avril, la Fédération protestante de France (FPF) a publié un communiqué.
« La FPF rappelle encore aujourd’hui combien ses engagements pourront être entravés en cas de victoire du Rassemblement National : la parole en faveur de la liberté religieuse, les actions pour l’accueil des exilés, des étrangers, les œuvres auprès des plus vulnérables, le plaidoyer sur les questions climatiques, et de façon plus générale le projet de promotion de la fraternité et de lutte contre les inégalités dans une société qui a besoin de se rassembler », peut-on lire.
Côté juifs, le Consistoire central de France a clairement appelé, mercredi 13 avril, à « se mobiliser massivement » pour soutenir le président sortant en vue de « faire triompher, par la voie des urnes, la France qui nous rassemble ».