Le Gouvernement actuel étant bien décidé à passer au « tout numérique » d’ici 2022. Il est poussé/porté par un double objectif : celui, d’une part, de simplifier des démarches administratives et d’en améliorer l’efficacité et, par-delà, de faire des économies. Celui, d’autre part, de renforcer l’accès des dispositifs au plus grand nombre. Or, contrairement à ce qui est souhaité, pour de plus en plus de personnes, cette virtualisation de l’administration n’est pas synonyme d’égalité, mais bien de mise à l’écart.

E-exclusion ?

Certaines voix – travailleurs sociaux, représentants associatifs, etc. – se font aujourd’hui entendre pour alerter sur les risques de précarisation induits par la digitalisation accrue – et contrainte – des relations administratives. Les personnes en situation de fragilité cumulent souvent des difficultés d’accès, d’usage et de cognition dans leurs démarches administratives. […]