La xénophilie appartient à l’essence du peuple de Dieu. L’Éternel avait choisi un peuple d’errants, de nomades, pour se révéler. Les Hébreux se souvenaient : « Mon père était un Araméen errant. Il est descendu en Égypte, où il a vécu en émigré. » (Dt 26.5). Ils se rappelaient les difficultés de leur condition d’étrangers en Égypte, et comment le Seigneur les avait délivrés de l’oppression. Aussi devaient-ils à leur tour respecter l’étranger, prendre soin de lui, l’aimer : « Tu n’exploiteras ni n’opprimeras l’émigré, car vous avez été des émigrés au pays d’Égypte. » (Ex 22.20). En effet, Dieu « aime l’émigré en lui donnant du pain et un manteau. » (Dt 10.18).

L’étranger comme modèle !

Jésus propose le Samaritain, un « étranger » (Lc 17.18), comme exemple d’amour du prochain (Lc 10.29-37). Il invite ses disciples non seulement à prendre soin de celui qui est dans le besoin, mais à s’identifier aux étrangers. Comme lui, ils n’ont « pas où poser la tête » (Lc 9.58). Le chrétien est dans […]