L’objectif de ces rencontres, désormais régulières, est notamment de permettre de mieux faire connaître le rôle du Défap à ces étudiants qui se destinent à devenir pasteurs au sein de l’Église protestante unie de France.
Si le rôle de pasteur dans les Églises luthéro-réformées, fondamentalement, ne change guère, les conditions du métier ont fortement évolué ces dernières années. Il s’agit toujours de prêcher l’Évangile, d’accompagner des communautés locales, d’accompagner des personnes dans des moments particulier de leur vie, comme le soulignait en mai 2016 Evert Veldhuizen, président de l’Association des Pasteurs de France ; mais depuis les années 80, le corps pastoral a dû s’adapter à l’ère numérique, il a vu sa sociologie se modifier… Il compte de plus en plus de femmes, de plus en plus de pasteurs venus de l’étranger (ils sont aujourd’hui un tiers au sein de l’Église protestante unie de France, dont une bonne moitié provenant d’Afrique), voire d’autres Églises… Nombre de nouveaux pasteurs ont déjà connu une vie professionnelle avant de se reconvertir, et la part de celles et ceux qui sont directement issus de familles de pasteurs du milieu luthéro-réformé se réduit de plus en plus. Des transformations qui sont à l’image de celles que connaissent les paroisses, elles-mêmes ayant désormais une sociologie de plus en plus diverse et des origines multiples. L’épisode de la crise sanitaire, dont l’impact a été lourd sur la vie des Églises, et les tensions entourant les questions liées à la laïcité n’ont fait qu’accentuer récemment des transformations déjà profondes.
Les pasteurs, aujourd’hui, doivent être conscients des enjeux de l’interculturalité dans la vie d’Église. C’est précisément l’un des thèmes de la visite qu’effectuent au Défap pendant deux […]