Il n’était plus possible de faire de l’Église un prestataire de convivialité. Finis les divertissements ecclésiaux. Finies les activités avec un vernis religieux.
La mise en ligne de la vie des Églises a fait office de passage par le tamis de toutes les offres qui, jusque-là, remplissaient les agendas. La concurrence a fait son travail de hiérarchisation des propositions faites par les différentes communautés. Le divertissement est venu en concurrence avec les professionnels du divertissement. La théologie a pu, ainsi, être mise en avant comme une spécificité que les Églises manient avec professionnalisme ou, au contraire, a fait cruellement défaut quand elle avait été reléguée depuis un moment de l’horizon ecclésial.
Par ailleurs, le confinement des personnes a mis tout le monde sur un pied d’égalité : il n’y avait plus les paroissiens physiquement présents à toutes les activités, ceux qui ne viennent que pour les grandes occasions et les inscrits sur le fichier qu’on ne voit jamais. Dans ces conditions, le sens de la visite pastorale a pu se trouver interrogé : faire du lien ? Pour une fois l’intégralité du fichier était à explorer pour s’assurer que personne n’était dans une situation critique, mais chaque pasteur allait-il appeler chaque foyer de manière hebdomadaire ? Les membres de l’Église avaient leur part à prendre dans ce travail de lien fraternel et le pasteur devait donc envisager quelle était sa spécificité dans ce […]