Souvent quand on me demande un article, on me dit : « surtout ne dépassez pas tant de signes». Le nombre varie selon les cas, mais je me trouve chaque fois devant le même problème : il me faut raccourcir, retrancher, rogner, manier le « rasoir d’Occam » (qui enlève le superflu). Quand j’arrive au chiffre demandé, souvent je m’inquiète : mon texte, ainsi restreint et mutilé, a-t-il encore du sens et exprime-t-il bien ce que je veux dire.
La même question se pose pour les comptes rendus de presse. Comment exposer en huit lignes ou en quarante secondes les travaux et conclusions d’un Synode sans les caricaturer ?
Je n’accuse pas les journalistes ; ils ont d’inévitables contraintes et font ce qu’ils peuvent. Par contre, j’en veux à ceux qui s’enflamment, s’enthousiasment ou vitupèrent, alors qu’ils ne savent pas de quoi il s’agit exactement et qu’ils n’ont pas lu les textes votés. […]