Un peu trop ? On attend d’elles qu’elles s’engagent au bon moment, en disant ce qu’on souhaite que tout le monde pense. Qu’elles soient contre le mariage pour tous ! Qu’elles soient pour la bénédiction des couples homosexuels ! On s’inquiète à leur sujet dès qu’elles se crispent un peu ou s’ouvrent un peu trop. On veut que les autorités qui les animent prennent position. Disent oui ou non, tranchent, et se souviennent surtout que « Dieu vomit les tièdes » (Ap 3,15). Mais le protestantisme, – faut-il le rappeler ? –, n’a ni magistère, ni autorités. Il a une Bible lue, commentée, discutée, dans les jeux d’ombre et de lumière de l’existence humaine, de l’actualité du monde, des sciences, des arts et des techniques. C’est le génie et le défi permanent du protestantisme. À Dieu seul la gloire ! Plus aucun dieu ni plus aucun maître ne tire les ficelles ! Chacun de nous est renvoyé à sa conscience, à son devoir d’examen. C’est désormais à toi, à moi, de se lever, de prendre la parole, et de trouver sa voix/voie. Des Églises, il faut s’en affranchir dès qu’elles se prennent pour l’Évangile et prennent notre place ! C’est l’un des plus beaux paradoxes du protestantisme ! […]
Les Églises nous préoccupent, assurément !
Un peu trop ? On attend d’elles qu’elles s’engagent au bon moment, en disant ce qu’on souhaite que tout le monde pense.