Pour le diagnostic : hémorragie des effectifs, ratio baptêmes / obsèques, reflux du nombre de ministres. La fragilité financière en découle, la valorisation du patrimoine foncier et immobilier suit et ses traumatismes locaux sont ravageurs. Sur le plan diaconal, l’engagement social, inspiré d’une culture protestante, ne se mue pas en inscriptions dans nos associations cultuelles. Les causes « structurelles » font dire que le protestantisme serait inaudible dans la société d’aujourd’hui, annonçant un « déclin » qui est de plus en plus évident avec la disparition de toute référence au protestantisme dans la communication de sociétés toujours plus médiatisées. Seule la décision du synode national de Sète sur la bénédiction de couples de même sexe a fait mentionner notre Église dans la presse, et si l’assemblée du Désert a été évoquée, ce n’est pas pour ce qui y a été prêché mais pour la présence du Président du Sénat. Le sort est ainsi scellé : « la précarité protestante vient du fait que cette religion fait la part belle à la conscience individuelle » et l’institution « est une organisation en échec permanent, qui ne parvient à renouveler ni ses usagers, ni ses structures ».
On débouche sur la fatalité d’une seule thérapeutique, tirée du « management d’entreprise » : « pour qu’une offre… marche, il faut a priori un produit, une ligne, des têtes bien connues et du marketing ». […]