Deuxième moitié de l’épître de Paul aux Romains

« C’est là que Paul appelle les chrétiens ’’les saints’’ » (Romains 15.25) – « mais il pressent les difficultés qu’il rencontrera à Jérusalem » (Romains 15.31). Dans la première partie de l’épître, Paul a exposé sa compréhension de l’Évangile, la justification par la foi de/en/par Jésus-Christ, et ses applications dans les différents domaines de la vie chrétienne. « C’est en tant que nous sommes justifiés que nous faisons ce qui est juste » a pu dire Luther. Le commentaire de cette épître par Luther est considéré comme le point de départ de la Réforme. Les théologiens protestants ensuite n’ont cessé de la commenter. Et je me souviens que le premier livre de la Bible traduit par les théologiens catholiques, orthodoxes et protestants de la TOB, fut précisément cette lettre aux Romains !

Maintenir l’unité 

Dans cette deuxième moitié, Paul invite à vivre cette justification universelle dans le concret quotidien de l’amour. « Car l’Église est le Corps du Christ » (12.4-5). Donc maintenir l’unité est central : « Accueillez-vous les uns les autres comme le Christ vous a accueillis, pour la gloire de Dieu » (15.7), pourrait en être la pointe. Ces paroles sont importantes pour l’œcuménisme aujourd’hui. Et même au-delà : Paul consacre trois chapitres (9 à 11) aux relations avec le judaïsme. Paul montre l’unité entre l’Ancien et le Nouveau Testament et le rôle d’Israël dans l’histoire du salut. Suivent des recommandations pratiques, des chapitres 12 à 15, un message de salut dans toutes les dimensions du terme. Les chrétiens doivent rechercher le bien des autres et s’attacher à éviter tout ce qui pourrait menacer leur solidarité, entre eux et avec les hommes. C’est ainsi qu’ils annonceront l’accomplissement de l’histoire (13.11).