La lecture de ce livre nécessite un crayon gris pour souligner tout ce qui mérite d’être retenu et gardé en mémoire. C’est donc un grand trésor qui use les mines et aiguise l’esprit. Ce n’est pas une introduction de plus à la lecture du Nouveau Testament. Plutôt une conversation entre un professeur dont l’érudition n’est pas moins vaste que le sens pédagogique et un écrivain averti, curieux, vif et précis dans ses questions et qu’aucun tabou ne retient. Le résultat est à leur image : brillant, agréable à suivre quelles que soient les compétences du lecteur. Les initiés ne manqueront pas d’y trouver de nouvelles pistes sur les dernières avancées de la recherche scientifique ; les moins familiers ne seront jamais égarés tant les développements sont clairs, le vocabulaire technique banni, le style enlevé.

Pour Matthieu Mégevand qui questionne, ce livre est l’aboutissement d’un rêve né d’une vieille frustration. « Lorsque, assistant à une messe ou au catéchisme, écrit-il, je soulevais un problème a priori de bon sens comme l’incapacité physique d’un homme de marcher sur l’eau, ou l’impossibilité de multiplier les pains, les hommes (ou les femmes) de foi me répondaient alors […]